Des informations complètes sur les passifs des entreprises à participation de l’État supérieure à 50% ; les garanties octroyées par l’État et les engagements de (celui-ci) relatifs aux projets PPP (partenariat public-privé, NDLR) permettraient de comprendre et d’évaluer le niveau de risque budgétaire auquel fait (il doit faire face) », note le ministère de l’Économie et des Finances (Mef) à propos de l’exercice périlleux de transparence qu’il a effectué notamment pour les sociétés commerciales à participation de l’État supérieure à 50%.
Ainsi, Jirama, la société nationale d’eau et d’électricité, occupe le haut du classement des entreprises les plus endettées, avec quelque 3 317 milliards d’ariary de passif, soit la moitié du total des passifs étatiques. Le registre des passifs, présenté par le Mef est sans équivoque. L’endettement des entreprises à participation majoritaire de l’État tutoie aujourd’hui la barre des 6 000 milliards d’ariary. 23 sociétés commerciales détenues à plus de 50% par l’État devront régler cette somme.
De manière générale, la plupart de sociétés à participation de l’État sont en petite mine. Sans surprise, Air Madagascar devrait régler 723 milliards d’ariary de passif. Le conseil des ministres du 13 octobre 2021 avait approuvé sa décision d’entamer une procédure collective d’apurement du passif en faveur de la compagnie aérienne qui est actuellement en redressement judiciaire. Sur la troisième marche se trouve la Société du port à gestion autonome de Toamasina (Spat), avec un capital 100% appartenant à l’État.