« La jeunesse est un atout. Le jeune est plus créatif et plus dynamique. Mais parfois, il est vraiment difficile de travailler avec nos aînés, parce que, dans la Grande île, nous avons toujours cette culture du raiamandreny. Certaines personnes refusent d’être administrées par des personnes moins âgées qu’elles. D’autres considèrent que vous êtes le raiamandreny dans votre commune, même si vous êtes moins âgé qu’elles, si on vous a confié un mandat électif. Pour moi, le leadership permet de construire une bonne relation avec les communautés. En tant que jeune et YLTPien, je n’ai pas eu de problème à m’engager avec la population dans la commune où j’ai été élu.
Dans certains cas, il est vraiment difficile d’être considéré comme un raiamandreny parce que certaines choses que vous voudriez ne peuvent être accomplies. Néanmoins, en tant que personne responsable – et parce que vous avez déjà accepté cette responsabilité – vous êtes obligé de vous mettre à la place d’un raiamandreny.
Par rapport à ce que je vois actuellement, beaucoup de gens s’intéressent à la politique ou aux postes politiques. Le fait est qu’il y a toujours des personnes plus âgées qui préfèrent ne pas accorder la confiance aux jeunes. J’invite les jeunes à relever le défi. (…) Aujourd’hui, nous rencontrons des problèmes par rapport à la préparation des élections, donc il faut prendre à bras le corps nos rôles pour faire face à ce que nous vivons actuellement.
Je pense que les jeunes aiment la politique, mais c’est la façon dont nos aînés l’a menée qui les a dégoûtés. Pour leur faire de nouveau aimer la politique, il faut leur donner de la place. Ils peuvent alors s’investir dans les comités de fokontany, apporter leurs idées de développement ».