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Général Lumène Fidèle Rasolofo : « La gendarmerie n’a pas vocation à tirer sur la foule»

SociétéGénéral Lumène Fidèle Rasolofo : « La gendarmerie n’a pas vocation à tirer sur la foule»

Il a occupé de hautes responsabilités au sein de la gendarmerie nationale. L’officier à la retraite revient sur les évènements d’Ikongo et les rôles de la gendarmerie.

Quels sont vos sentiments quand vous voyez ce qui se passe dans la société actuellement : des tueries, des rebellions citoyennes à droite, de la défiance…

Lumène Fidele Rasolofo (L.F.R.) : J’ai le sentiment qu’à Madagascar une criminalité ambiante règne. Certes, la situation n’est pas comme à Johannesburg, en Corse ou au Caire, mais ce n’est plus ni la Grande île ni les Malgaches “d’avant”. Vous pouvez faire la remarque, depuis l’assassinat du colonel Richard Ratsimandrava, l’environnement a changé. Aujourd’hui, les Malgaches sont capables de tuer gratuitement… Comment expliquer cette situation ?

L.F.R.: Je crois que la mondialisation a un certain impact, lorsqu’on voit que la jeu- nesse est attirée par les films qui montrent une certaine violence. Mais les Malgaches changent. Ils oublient qu’auparavant, même “l’on n’ose même pas toucher aux crottes de zébu renversées” (Tain’omby mivadika aza tsisy mpandray). Il y a une responsabilité des parents dans la manière d’éduquer la jeunesse, sans occulter la res- ponsabilité du système : pourquoi a-t-on supprimé l’éducation civique dans les écoles ? Cette matière est faite pour forger un citoyen responsable. Et pourquoi a-t-on également supprimé le service national hors forces? Ces programmes visaient à éduquer la jeunesse et la population à, tout d’abord, avoir peur des forces de l’ordre. Un dicton dit que “la peur du gendarme est le début de la sagesse”. Si le malfaiteur ou le potentiel criminel n’a pas peur du gen- darme, nous sommes mal partis. Justement, vous parlez des gen- darmes, les évènements d’Ikongo ont ravivé le débat sur la nécessité, d’une part, de protéger le symbole de la République – la caserne entre autres–, et de l’autre, la cohabitation avec la population. Quelle est votre grille de lecture sur ce qui s’est pas- sé ? L.F.R. : Dans mes jeunes années, j’étais déjà allé à Ikongo. La région est isolée. Même avec un véhicule tout terrain, il est difficile de rejoindre cette localité. Comme on dit, c’est un “tany lavitra andriana”. Ce qui s’est passé relève en partie d’un problème entre gouvernants et gouvernés. Beaucoup de régions à Madagascar sont sous-administrées et, la plupart du temps, les gendarmes y sont les premiers représentants de l’État. Ils sont les oreilles et les yeux de l’État Malgache…

…Donnez-vous raison à la gendarmerie d’avoir tiré sur la foule, à Ikongo ?

L.F.R. : …Je termine ce que j’ai dit. À un certain moment, une famine sévissait à Itampolo. Tous les fonctionnaires avaient fui. Seuls les gendarmes étaient restés. Je vais vous dire la raison. Ils ont signé un contrat en disant qu’ils servaient la patrie. Un commandant de brigade s’y était même improvisé sage-femme. L’épouse d’un gen- darme sous ses ordres était enceinte. Pour de multiples raisons, elle ne pouvait plus rejoindre un centre hospitalier. Le com- mandant de brigade l’a aidée à accoucher. J’ai vu le travail des gendarmes. C’est un travail passionnant et dangereux. Je suis prêt à défendre ce corps quand il est vic- time d’accusations infondées. Je ne dis pas que tous les gendarmes sont des anges. Certains font des “bêtises”, mais il ne faut pas généraliser. J’ai vu beaucoup de gendarmes refuser des sommes folles. Non seulement ils ont rejeté la corruption, mais ils ont rendu compte à leurs supérieurs hiérarchiques. Imaginez un “petit gendarme” avec encore peu de galons refuser un mil- liard. La plupart du temps, les gens ne voient pas ça. Ils voient seulement les petits gendarmes qui demandent une petite somme, de la bière, etc. À propos d’Ikongo, je veux dire que j’aime les Malgaches et je suis fier d’être Malgache. Je suis de tout cœur avec la population d’Ikongo dans leur douleur. Mais il faut quand même faire la part des choses. Sur certaines photos du drame que vous pouvez analyser, nous pouvons apercevoir des corps sans vie avec le représentant de la force de l’ordre. Si on visualise bien, il n’appartient pas au corps des gendarmes. Certes, ces derniers ont défendu la caserne, mais il y avait des policiers et des éléments de l’administration pénitentiaire qui étaient avec eux à ce moment-là et qui ont tiré sur la foule. Le fait est que leur réac- tion était vraiment de la légitime défense. L’enquête va déterminer ce qui s’est passé. Cependant, nul n’est censé ignorer la loi. Malheureusement, beaucoup de citoyens sont encore analphabètes. Ils ne savent ni lire ni écrire. Comment sauront-ils la loi ? Comment pourrait-on les éduquer et leur faire comprendre qu’il faut avoir peur de la caserne de la gendarmerie où se trouve le drapeau Malgache. Si un bâtiment est paré du fotsy, mena, maitso c’est un lieu de souveraineté nationale, il représente l’État. Éduquer la population pour faire respecter l’État est un grand chantier.

Psychologiquement, pour un officier, comment se prend la décision d’ouvrir le feu?
L.F.R.:C’est prévu. Les officiers ont des consignes strictes. Les ordres sont précis. Ils peuvent ouvrir le feu dans des cas précis, prévu par la lois. Le décret 63-253 du 9 mai 1963, portant règlement sur le service de la gendarmerie indique le droit d’usage des armes, entre autres “lorsqu’ils ne peuvent défendre autrement les positions qu’ils occupent ou les personnes qui leur sont confiées, ou si la résistance est telle qu’elle ne puisse être vaincue autrement que par la force des armes” (article 121). Mettez- vous à la place des gendarmes. Ils n’étaient qu’une poignée d’éléments face à une centaine d’individus armés de machettes, de coutelas… Les gendarmes connaissent le mouvement de la foule, pourquoi croyez- vous que la plupart du temps les forces de l’ordre n’arrivent pas à contenir les manifestants du 13 Mai ? Vous savez, à Ikongo, je peux vous dire que le nombre de car- touches était largement inférieur à celui de la population. Si les gendarmes avaient épuisé leurs munitions, ils auraient été à la merci de la foule. Ils auraient été lynchés. Non seulement eux, mais leurs femmes et leurs enfants également. Je comprends le sentiment des gendarmes. Ils doivent d’abord protéger les munitions et les armes à l’intérieur de la caserne. On leur a appris l’obsession de la conservation du matériel de l’État. Vous n’êtes un bon gendarme que si vous êtes discipliné. Un dicton dans le milieu de la gendarmerie dit qu’“il vaut mieux perdre sa femme que de perdre ses armes”. Malheureusement, l’évènement d’Ikongo n’est pas inédit. Ce n’est pas la première fois qu’un tel drame survient. La colère est compréhensible, mais en venir à détruire les biens communs ne mène à rien. En 2019, une foule en colère avait détruit et saccagé les bureaux de la Jirama, à Antalaha. Mais était-ce la solution ?

Vous comprenez que certains observateurs comme la délégation de l’Union européenne à Madagascar disent qu’il y a eu une «utilisation excessive de la force» ?
L.F.R.:Il est facile de dire cela a posteriori. Bien sûr, si on analyse les données rapidement, le rapport de force peut paraître disproportionné: une foule qui n’est munie que d’armes blanches face à des gendarmes armés. Mais analysez bien le ratio. Ils étaient une poignée de gendarmes face à des centaines de personnes. Combien de munitions les gendarmes d’Ikongo ont-ils pu utiliser? La consommation de munitions était-elle proportionnelle au nombre de morts ? L’enquête nous le dira. Cependant, j’estime que l’affaire a été trop politisée, ce qui rappelle l’affaire Ratsimandrava où la vérité a été occultée. J’ose affirmer que quelqu’un d’autre a tiré à Ikongo. Ce quelqu’un a eu intérêt à faire beaucoup de dégâts. La gendarmerie nationale est une force éducative. Elle éduque la population et elle n’a pas vocation à tirer sur la foule.

Les évènements d’Ikongo ont relancé le vieux débat sur l’utilité du corps de la gendarmerie qui serait un héritage de la puissance coloniale française. Quel est votre avis sur cette polémique?

L.F.R. : Des pays qui n’ont pas été colonisés par la France possèdent une gendarmerie, comme l’Espagne, le Portugal ou l’Argen- tine. Même les États-Unis ont apprécié l’intervention de la gendarmerie française durant la guerre du Kosovo. Devant les manifestants, elle a fait montre de son expertise et de son calme. Vous savez, le gendarme a appris qu’un manifestant est un manifestant. Il n’est pas un ennemi. Devant une réaction disproportionnée, le soldat américain peut tirer. Sur la question de l’héritage colonial, c’est un faux débat. On peut dire également que la plupart des départements de l’État Malgache sont issus de la colonisation, tout comme la police, l’armée, la douane…

D’après vous, pourquoi ce corps est-il si mal aimé?

L.F.R. : Non, c’est votre sentiment. J’ose avancer que la gendarmerie est débordée et est victime de son propre succès. La plu- part des plaignants qui vont au tribunal requièrent expressément que la gendarme- rie traite l’enquête. Le 13 mai 1972, le président Tsiranana avait ordonné au colonel Ratsimandrava d’ouvrir le feu sur les étudiants. Mais il a refusé. La gendarmerie n’a pas vocation de tirer sur la foule. Il n’a pas cette tradition. Les Forces républicaines de sécurité (FRS) ont ouvert le feu. En avril 1971, durant la rébellion du Sud, la gendarmerie a tiré sur les assaillants pour protéger la caserne. Cela rappelle ce qui s’est passé à Ikongo. Il faut savoir que dans chaque unité de la gendarmerie, un plan de défense de la caserne est établi. Tous les gendarmes le connaissent par cœur et savent leur poste en cas d’attaque. Je ne crois pas que la gendarmerie Malgache soit naïve. Elle fait son travail en toute humilité. Dans l’accomplissement de ses missions, elle fait des contents et…des mécontents.

Vous avez évoqué le fait que la Grande île soit sous-administrée. Quand on voit le territoire que la compagnie de l’Imerina centrale doit couvrir, comment est-ce que vous pensez qu’on pourrait réussir à faire face aux actes de grand banditisme ? L.F.R.:Vous saluez déjà le succès de la gendarmerie à travers cette remarque. Effectivement, ce que vous dites est vrai. La gendarmerie est comme une toile d’araignée qui s’étend sur tout le territoire de Madagascar. Le gendarme est le premier représentant de l’État.

La gendarmerie a-t-elle besoin d’être réformée ?

L.F.R.:La gendarmerie n’a pas besoin de réformes, mais elle a besoin que ses moyens humains et financiers soient augmentés. Vous savez combien d’élèves gendarmes sont recrutés par an ? 1 200. On a essayé de porter ce chiffre à 1 500, mais cela suscitait déjà un grand débat au niveau de l’admi- nistration. Les nouvelles recrues comblent à peine les éléments qui sont, soit partis à la retraite, soit morts au combat. Le saviez- vous? La gendarmerie est le service de l’État où l’on recense beaucoup de morts en service commandé. Mais est-ce que le gendarme est celui qui touche le plus d’indemnités de risque? Non. C’est un métier passionnant, mais dangereux et très risqué. Moi-même j’ai failli mourir en mission. Ce sont les servitudes qui font les honneurs, c’est inscrit dans les gènes du gendarme. Comment expliquer qu’autant d’armes circulent à Madagascar, que cela soit des fabrications artisanales ou des armes de guerre? L.F.R. : À chaque crise politique à Madagascar, des armes sont perdues. Pendant la crise de 2002, nous avions saisi des kalachnikovs à Nosy Be. Leur numéro de série ne correspondait pas au registre national. Ces armes étaient entrées clandestinement de l’extérieur, assurément. Notre statut insulaire est un avantage, mais il est un handicap également, car nous sommes incapables de surveiller nos côtes. L’introduction des armes dans le pays n’est pas l’affaire de la gendarmerie. Nous avons près de 5 000 km de côtes. Régulièrement, la gendarmerie saisit des armes qui avaient appartenu au Groupe mobile de police (GMP), anciennement les FRS, le corps qui est connu pour avoir tiré sur le colonel Ratsimandrava. En 1973, la population a pu pénétrer dans la caserne du GMP. Durant chaque crise, des fuites d’armes ont eu lieu. Parlons de la chaîne judiciaire.

Le gendarme n’est-il pas frustré quand un présumé malfaiteur est relâché par la justice quelques jours après son arrestation? Comment réagit-il? L.F.R. : Imaginez un instant : un gendarme doit faire près de cinq jours et cinq nuits de marche pour arriver à un tribunal avec le dahalo qu’il a appréhendé. Il a dû traver- ser monts et vallées avec cette personne aguerrie qui connait la géographie locale et qui représente une menace constante. Puis, le tribunal va le relâcher. Quelle sera votre réaction si vous étiez à sa place? Certains gendarmes ne se laissent pas faire. J’ai vu cela de mes propres yeux. Quand le malfrat a été libéré, le gendarme l’a tué. La situation peut aussi entraîner le gendarme à régler l’affaire par lui-même. Les décideurs sont à 400 kilomètres de la réalité…

Vous rendez-vous compte que cela encourage les exécutions sommaires? Les défenseurs des droits de l’homme vont crier au scandale… L.F.R.:J’ai eu en face de moi un représentant d’une Organisation non gouverne- mentale (ONG) œuvrant dans la protection des droits de l’homme. Il y a cinq ans à Amboasary, près de 80 dahalo avaient péri. La personne avait émis de sévères critiques envers la gendarmerie. J’étais directeur de la communication et des relations extérieures au Secrétariat d’État à la gendarmerie, j’avais défendu bec et ongles notre corps. Le responsable de l’ONG m’avait apostrophé : “pourquoi avez-vous tiré sur ces personnes et fait 80 morts ?” J’avais rétorqué qu’il ne fallait pas accuser gratuitement la gendarmerie. Les dahalo avaient été tués par arme blanche. En fait, la population s’était défendue. L’autopsie effectuée avait confirmé ce constat. Ce n’est pas de notre faute si la gendarmerie qui se trouve à 40 kilomètres d’un hameau isolé ne peut pas intervenir si elle ne dispose ni de moyens humains ni de véhicules.

Pour vous, si les forces de sécurité sont dotées davantage de moyens, cela pourrait-il résoudre en partie le problème des vindictes populaires?
L.F.R. : Bien sûr. Dans la guerre où le maintien de l’ordre est primordial, “il faut montrer la force pour ne pas l’utiliser”. Un gendarme bien équipé fera réfléchir à deux fois les malfaiteurs. Pendant la crise de 1991 ou de 2002, des membres des forces de l’ordre sur le 13 Mai n’avaient en leur possession que des manches à balai ! Au-delà du manque de moyens, le manque d’éducation, du côté de la population, est regrettable. La société et le système sont malades, en somme.

Ces derniers temps, on a tendance à se renvoyer la balle entre la justice, la politique et les forces de l’ordre. Comment rétablir cette confiance entre la population, la justice et l’en- semble du système?
L.F.R. : C’est un grand chantier. Je le répète, les parents ont leur part de responsabilité. Ils ne doivent pas montrer une attitude défaitiste devant l’éducation des enfants. L’église, les parents, les éducateurs… ont leur rôle à jouer. L’État et les forces de l’ordre doivent sévir après. Alors qu’il était un phénomène culturel, le vol de zébu est, par exemple, devenu un business. L’éducation doit être organisée auprès des grands propriétaires de cheptel. Le zébu est pour eux leur banque. Ils ne savent pas que c’est dangereux. J’ai vu de mes yeux que 1 000 têtes de bœufs peuvent disparaître en une seule nuit, raflées par 500 dahalo. Mais la base de toutes ces problématiques demeure le chômage qui oblige nos jeunes à devenir dahalo. L’exportation de bœufs sur pied a également accéléré le phénomène. Vous savez que la viande bovine de Madagascar est l’une des plus appréciées. Avant, le ratio était de deux ou de trois bœufs pour un Malgache, maintenant, il y a quatre Malgaches pour un bœuf. Monja Jaona m’avait expliqué que le vol de bœufs est un mal nécessaire. Antananarivo ne mangera pas de la viande de bœuf s’il n’y a pas le phénomène dahalo. Cette réflexion m’avait marqué. J’avais organisé une opération d’envergure dans le Sud afin d’endiguer les vols de bœufs. J’avais poursuivi les dahalo jusque dans leurs tanières. Après l’opération, pendant une année, on n’avait pas constaté de vol de bœufs dans le secteur. Nous avons contrôlé également les vétérinaires et les bouchers. Si la viande est moins chère, elle est issue du recel.

Pour vous, tout un système doit-il être assaini?

L.F.R. : C’est grave. Des responsables administratifs ou des employés sont impliqués. Les agents de l’État ont même été mis en prison, parce que c’était à leur niveau que les papiers des zébus ont été blanchis. Vous avez parlé d’éducation, de sensibilisation, n’est-il pas inquiétant de voir autant de violence dans la société ? L.F.R. : Il faut prendre des mesures. Je ne suis pas politicien, mais si j’avais le pou- voir de les prendre, elles seraient radicales. Apparemment, les politiciens ne pour- raient pas le faire, car certaines dispositions seront impopulaires. Ils risquent de perdre leur électorat. J’ai aimé l’approche de Guy Willy Razanamasy. Il avait osé prendre des mesures concernant le Marché du zoma.

Comment est la cohabitation entre la gendarmerie, la police nationale et puis l’armée ?
L.F.R.:Je constate que, maintenant, il y a un bon niveau d’entraide et de coopération.

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