Les forces de sécurité ont décidé de sévir dès le lendemain des évè- nements sanglants d’Ambohitriniandriana. Au total, 17 personnes, dont le maire d’Ambolotarakely et des auteurs présumés de l’attaque, ont été arrêtées presque dans la foulée. Il faut dire que le drame a braqué les projecteurs sur cette localité de la Grande île et sur le règne des dahalo. Le général Richard Rakotonirina, ministre de la Défense nationale, avait avancé la thèse d’une vengeance des dahalo à l’encontre des villageois. Pour le membre du gouverne- ment, l’opération anti-dahalo récemment menée dans la région par la Zone de défense et de sécurité de l’Ikopa a entraîné l’arrestation de nombreux dahalo et la restitution de zébus.
«L’attaque du vil- lage d’Ambohitriniandriana a été menée par les dahalo en représailles contre les populations qui ont soutenu les forces de l’ordre durant cette opération », a soutenu le ministre de la Défense nationale. Cette opération aurait donc débouché sur ce bain de sang dans ce petit village. En représailles également, un organe mixte a été mis sur pied : composé de gendarmes et de militaires, il a été chargé de mettre en œuvre la traque sans relâche des présumés dahalo. Le ministre de la Défense nationale et d’autres gradés de la gendarmerie nationale ont pris des mesures draconiennes comme la mise en place d’un système de renseignements efficace ou encore la mobilisation et la coordination de toutes les forces de l’ordre.
Pour Pierre Lenoble Navony, président du Haut conseil pour la défense de la démocratie et de l’État de droit (HCDDED), « le drame d’Ambohitriniandriana donne matière à réflexion sur les dérèglements de la société Malgache ».